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Cette semaine au programme #TesteurSosh, @ziv nous livre ses ressentis sur le nouveau Google Pixel 3 XL.

Absent du marché  depuis les Nexus, Google revient avec la troisième génération de Pixel.

Ce nouveau smartphone sur le marché a-t-il les qualités pour rivaliser les gammes Apple ou Samsung ?

 

Découvrons dès à présent ses impressions !

 

 

Unboxing

 

Plutôt que l'unboxing (un moment vite oublié, à mon sens), parlons plutôt de la mise en service du mobile. J'utilise actuellement un Samsung Galaxy S9 et, en tant que client Samsung depuis le Note 4 (et client Apple avant ça), ça sera ma référence pour ce test.

 

L’insertion de la carte SIM se fait par un tiroir sur la tranche basse du mobile. Pas de carte SD ou de double SIM. Le modèle testé dispose de 64 Go non extensibles par carte SD (mais une version 128 Go est proposée, un peu plus chère).

 

Un adaptateur USB OTG est fourni dans la boite afin de dupliquer les contacts/historiques/SMS/liste d’applications. Rien à installer sur le mobile d’origine, il suffit des les connecter lors de la première mise en service du mobile. Ca marche avec les smartphones Android et les iPhone.

 

Pas de récupération de la disposition du bureau, ni des groupes d’applications que j’avais fait dans le tiroir d’application, tout est en vrac. Les paramètres d’application ne sont pas non plus transférés. A noter, on ne fait en général pas mieux dans le monde Android. Mais bon, l’essentiel est transféré et le mobile est opérationnel en quelques minutes.

 

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En termes de prise en main, c'est clairement un mobile massif (c'est le modèle XL, après tout), avec son écran 18:9 WQHD de 6,3" à encoche. On ne peut pas l’utiliser à une main. On notera qu'aucune option n’est proposée pour faciliter cet usage, comme « reachability » sur iPhone ou le mode « une main » sur les Samsung.

 

La construction du mobile fait très classe. A l’arrière, la finition bi-ton est plutôt jolie. On a un revêtement brillant sur le dessus et les côtés, et satiné sur le reste de l’arrière (assez glissant dans les mains, une coque est recommandée). L’objectif de l’appareil photo sort de quelques millimètres, et, du coup, posé sur une table sans coque, le mobile est bancal.

 

On trouve un capteur d’empreinte à l’arrière, bien placé et facile à trouver, mais pas d’autre capteur biométrique (pas d'authentification de visages comme c'est la mode ces derniers temps).

 

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A l'avant, l'immense écran 18:9 de 6,3", défiguré par un immense "notch" abritant les deux caméras selfie et un haut-parleur. Il est vraiment très visible, surtout avec une application dont le fond est clair. Il existe une option, planquée dans les réglages développeurs, pour le "cacher" mais elle fait perdre tout le haut de l’affichage.

 

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On finit par l'oublier en usage courant, sauf, à mon sens, en visionnage de vidéo où, quand on zoome l'image pour occuper toute la largeur, elle est visible tronquée.

 

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Cette encoche n'est parfois pas bien gérée par les applications, un exemple avec GMail où le texte du menu se superpose à la barre de statut :

 

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De même, on peut trouver dommage que la barre de navigation, en bas, ne soit pas escamotable pour gagner de la surface affichable utile, comme chez Samsung.

 

Cela dit, à part cela, c'est un écran OLED de très belle qualité et l’affichage (en mode "naturel", le plus fidèle) est piqué et contrasté. L'OLED permet d'avoir en always-on display l'affichage de la date et l'heure, de la météo et des icones des applications présentant des notifications.

 

Interface et utilisation

 

Le Pixel 3 est l'un des premiers modèles à disposer d'Android 9.0 Pie et notamment son ergonomie « par gestes » des touches de navigation. Elle est déroutante au début mais on s’y fait. Je regrette tout de même quelques spécificités de chez Samsung. Par exemple, pas de possibilité de faire descendre le bandeau de paramètres par un swipe de haut en bas n'importe où sur l’écran, il faut aller le chercher tout en haut (pas facile à une main, on le rappelle...).

 

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A noter que les boutons d’allumage/veille et de volume sont du même côté, à droite et donc le bouton de mise en veille est positionné assez haut. Là aussi, il faut aller le chercher et il ne tombe pas naturellement sous un doigt.

 

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Dans l'interface utilisateur, tout tend vers l’écosystème Google qui est préinstallé. Cela commence par la barre de recherche Google en bas de la page d’accueil du mobile. D’un swipe vers la gauche, on a alors accès à une page d’informations « Google discover » provenant de Google News, bien entendu. Bref, ceux qui utilisent les services Google y retrouveront tout leur environnement.

 

L’absence de carte SD est compensée par les services cloud de Google. Les acheteurs du Pixel 3 (XL) ont droit à un stockage illimité de leurs photos et vidéos sans perte de qualité sur Google Photos. Plus besoin, donc, de les garder sur le mobile. Après, bien entendu, le cloud, c’est bien tant qu’on a du réseau pour y accéder…

 

Digital wellbeing, une nouveauté d’Android Pie, permet de gérer son « bien-être numérique », à savoir, par exemple, de surveiller et limiter son utilisation du mobile, application par application. Peut-être utile si on a la volonté de réduire sa dépendance à certains réseaux sociaux, par exemple ? Perso, je n’en vois pas l’usage pour l’instant…

 

Une fonction de filtrage d'appel par Google Assistant, exclusive au Pixel 3, n'est malheureusement pas présente en France. Elle n'est proposée qu'aux Etats-Unis pour l'instant et nécessite probablement pas mal de travail pour la traduire en Français.

 

Appareil photo & vidéo

 

Le Pixel 2 ayant déjà une excellente réputation en qualité photo, le Pixel 3 était donc attendu sur ce sujet. Contrairement à la tendance actuelle de multiplier les objectifs photo spécialisés, le Pixel 3 dispose d'un seul l'appareil photo dorsal (stabilisé) et de deux objectifs photo selfie (une focale normale, un grand angle pour les photos de groupe).

 

N'utilisant pas tellement la camera selfie - qui a l'air d'excellente qualité et propose la plupart des mêmes fonctions que l'appareil photo dorsal - je développerai plutôt ce dernier.

 

Il faut avouer qu'il est difficile de le mettre en défaut, et ce dans la plupart des situations (jour, nuit, intérieur) :

 

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Le mode automatique est très efficace et permet d'avoir des photos flatteuses sans un seul réglage, ni besoin de retouche. D'ailleurs, il n'y pas presque pas de réglage possible ! Pas de mode pro, le seul réglage existant est la compensation d'exposition. L’autofocus est très rapide, il s’adapte en moins d’une seconde à un changement de distance de mise au point.

 

J'ai tout de même constaté une aberration ergonomique. D'habitude, les boutons de volume sont sur la tranche gauche du mobile, permettant d'utiliser naturellement, en orientation paysage, le bouton Volume+ comme déclencheur avec l'index droit. Là, il est plus ou moins sous le pouce droit ou l'index gauche, selon le sens où on le prend, pas pratique du tout !

 

Bien sûr, pas de photophone récent sans mode "portrait" (simulation du bokeh d'un appareil reflex). Là où les concurrents ont besoin d'un objectif secondaire pour déterminer les zones à détourer pour différentier l'avant-plan de l'arrière plan à flouter, le Pixel 3 y arrive remarquablement bien avec un seul objectif, sur des sujets humains ou inanimés. Dans Google Photos, il est même possible, après coup, de régler le degré de flou voire la zone de la photo à mettre en "avant-plan".

 

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Le mode "photobooth" permet à l'appareil de détecter quand le sujet photographié sourit et de prendre la photo juste au bon moment. Parfait pour ne pas rater les photos publiées sur les réseaux sociaux !

 

Le mode "photos de nuit" permet de faire des poses longues à main levée, au point de voir plus clair que l'oeil humain. Voici un exemple en mode photo "normal" et en "photo de nuit" (sans flash !) :

 

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Le mode "playground" permet d'insérer dans les photos et vidéos, en réalité augmentée, des bulles, emojis voire des personnages issus des univers Star Wars, Marvel ou Stranger Things. C'est rigolo quelques minutes mais, comme les animoji chez Apple, je pense que le public visé n'est pas celui qui peut se permettre d'acheter ce mobile.

 

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On retrouve aussi les inévitables panoramiques et ralentis jusqu'à 240 im/s (pas de super ralenti à 1000im/s comme d'autres flagships de cette année).

 

La vidéo n'est pas trop ma tasse de thé, je l'ai testée superfiellement. La qualité d'image reste bonne ainsi que la stabilisation mais le son capturé est très étouffé.

 

Performances et autonomie

 

A l'usage, le fait qu'il n'y ait pas de surcouche constructeur ni opérateur permet une utilisation fluide. Avec un processeur Snapdragon 845, c'est clairement un haut de gamme au gout du jour. Il assure toutes les opérations du quotidien sans accroc.

 

Niveau réseau, la réception 4G et la qualité d'appel est similaire aux autres mobiles que j'ai pu avoir. Il est à noter que la VoLTE et la VoWifi ne sont pas supportées pour ce modèle chez Orange pour l'instant.

 

Le mobile supporte la recharge rapide grâce au chargeur 18W fourni. On a aussi droit à la recharge sans fil Qi. Cependant, le Pixel 3 n’a pas voulu passer en charge sans fil rapide (qui fonctionne avec les Samsung sur mon chargeur). Apparemment, il faut avoir un « Pixel Stand » ou un chargeur approuvé par Google pour l’avoir.

 

Je regrette aussi que certaines fonctions, comme la possibilité de transformer son Pixel 3 en Google Home avec un accès direct à Google assistant, un mode « cadre numérique », etc. soient réservées au Pixel Stand alors qu’elles pourraient être proposées avec n’importe quel chargeur sans fil.

 

Côté autonomie, dans mon usage quotidien, je finissais la journée avec 44 à 57% de batterie restante. Une autonomie suffisante donc pour une journée complète avec même de la marge, mais pas une nuit et une journée de plus.

 

Côté audio,

  • Bien que les HP soient stéréo, le son n’est pas équilibré et semble sortir plus fort du HP inférieur. De plus, bien qu’il soit assez puissant, il sature un peu, les aigus sont peu présents et la spatialisation ne rivalise pas avec celle offerte par l’effet Dolby Atmos de la marque coréenne. C'est donc suffisant pour les appels en mains libres mais médiocre musicalement.
  • Pas de prise jack, un adaptateur est heureusement fourni dans la boite. Le DAC intégré arrive à driver (de justesse) un casque de salon de 300 ohm d’impédance (gourmand en énergie). Il n'a aucun souci avec un casque nomade "classique", avec un son clair et détaillé.
  • On peut toujours utiliser des écouteurs Bluetooth. Je rappelle que depuis Android 8.0 Oreo, le support des codecs de haute qualité AptX-HD et LDAC est inclus et donc c'est devenu une alternative crédible pour les audiophiles.

 

Bilan

 

On le voit, ce n'est pas le coup de coeur pour moi. Le Google Pixel 3 a bien la finition d'un haut de gamme et des qualités photo indéniables, mais, au niveau de la richesse fonctionnelle, il fait pâle figure face à l'inventivité des concurrents.

 

On a l’impression que ce mobile est destiné à mettre en vitrine le savoir faire de Google. Or, son contenu logiciel est beaucoup plus dépouillé que celui des autres constructeurs Android. On peut apprécier cette légèreté mais aussi regretter les petites astuces pratiques des concurrents, comme c'est le cas pour moi. Le Pixel 3 XL est destiné à ceux qui vivent déjà dans l’écosystème Google et veulent la meilleure intégration possible.

 

Le Google Pixel 3 XL est aussi un excellent photophone, peut-être même le meilleur actuellement mais un smartphone qui parait plus banal dans l'actualité riche des mobiles de cette fin d'année, surtout au prix où il est proposé.

 

Les "+"

- des appareils photo dorsal et selfie parmi les meilleurs du marché, des photos flatteuses sans effort

- Android "Pie" 9.0 de base et la garantie de disposer des dernières mises à jour de Google

- une excellente fluidité dans l'utilisation

- un bundle complet (chargeur rapide, cables, des stickers "team pixel", etc...)

- un grand écran 6,3" OLED piqué et aux couleurs fidèles

- une finition irréprochable (mais glissante dans les mains)

 

Les "-"

- l'encoche, le "notch", on déteste ou on le tolère

- utilisation à une main très difficile, rien n'est fait pour l'aider

- pas de double SIM, ni d'extension par carte SD

- le HP assez peu musical

- le son capturé en vidéo

- la recharge rapide sans fil et d'autres fonctions réservées au Pixel Stand

- le prix

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