Chère communauté,
Je vous souhaite le bonjour et tiens avant tout à me présenter. Je suis Anthony, webconseiller sur le forum Sosh, entre autres, depuis 2017.
Quarantenaire ayant une certaine appétence pour les nouvelles technologies et jetant un œil critique, que j’aime à croire objectif, sur celles-ci. « Gamer casual » à mes heures perdues et adepte de belles choses.
N’ayant jamais eu de Pixel, ce sera donc une découverte pour moi, sans apriori. Je pense avoir fait le tour ; passons aux choses sérieuses.
Bienvenue chez GOOGLE :
Le moment est venu de découvrir le packaging et, il faut bien le dire, on sait directement à qui on a affaire. Une boite assez basique, blanche, le mobile en illustration et le fameux logo qui trône en son sommet tel un soleil éclipsant la référence du produit. Simple et efficace.
Vient le frisson de l’ouverture, ici pas de déballage ASMR comme chez Apple, mais une étrange sensation à la vision du téléphone, tout du moins son dos qui me fait face…une chose est sûre, ça interpelle. La barre horizontale traversant le téléphone de part en part me fixe de ces deux objectifs.
De prime abord, je ne sais pas quoi en penser, puis mon regard se porte sur le revêtement plastique (imitation verre) bicolore gris clair/foncé venant mettre en relief le bloc photo et un logo Google très discret. Je reste dubitatif, impossible de me faire un avis tranché. Ceci étant, on peut dire que Google a fait le choix d’un produit original et je salue la prise de risque.
Je retourne le téléphone et retrouve une protection écran qui me rappelle celle installée par les réparateurs de mobile lorsqu’ils nous restituent le produit. Pas très smart de mon point de vue, mais cela reste tout à fait accessoire.
Enfin le Pixel s’offre intégralement à moi et, après une prise en main rapide, je peux de suite apprécier le bord en aluminium donnant vraiment une sensation premium et venant lester le smartphone. L’assemblage est bien réalisé et le format (152,2x71,8x8,9 mm) est juste parfait pour une utilisation à une main. Si je devais trouver un point négatif…je dirais qu’il glisse un peu et qu’il faudra faire attention durant les premiers jours d’utilisation ou investir dans une coque.
Concernant le contenu du coffret, ici pas de chargeur ni de kit piéton, cela devient la norme malheureusement.
Un simple câble USB-C <-> USB-C accompagné d’un adaptateur USB <-> USB-C trônent au fond de la boite… et je vous avoue ne pas avoir compris. Personnellement, je n’ai pas d’équipement bénéficiant d’un port USB-C nativement me permettant de recharger le téléphone. Par conséquent, j’aurais clairement préféré un adaptateur USB-C vers USB pour me permettre de palier l’absence de chargeur. Quoi qu’il en soit, pas de panique, j’avais un câble adapté à la maison. Toutefois, cela peut vraiment affecter l’expérience client lors de la première utilisation, si vous n’avez pas pris la précaution de commander le chargeur secteur en amont.
Chose étonnante également : la touche « marche/arrêt » est en haut et le « volume » en bas, un petit temps d’adaptation sera nécessaire.
Et bien sûr pas de prise Jack, il vous faudra investir dans un adaptateur USB-C <-> Jack pour ceux qui, comme moi, restent fidèles aux écouteurs filaires 😉
Premières sensations :
Il est temps maintenant d’allumer la bête.
Une chose est sûre, on sait que c’est un produit Google. Tout est fait pour simplifier le premier démarrage et permettre à votre mobile d’être pleinement configuré et opérationnel une fois cette étape franchie.
On sent l’absence de surcouche et ça fait plaisir. Pas d’application tierce demandant des autorisations d’accès à la localisation, la liste de contacts, l’appareil photo, etc…
La page d’accueil est épurée comme jamais et la navigation est fluide et intuitive.
Ici pas de touche « retour », qu’elle soit physique ou digitale, mais un glissement de doigt du bord gauche de l’écran vers le centre. Simple me direz-vous ? Encore fallait-il y penser.
On ressent de suite l’influence d’Apple dans la recherche d’une expérience unique, tout en y apportant les petites touches Google ici et là. Je parle ici de l’expérience utilisateur uniquement et pas de l’écosystème qui, quant à lui, reste encore en retrait par rapport à son concurrent direct, même si les choses évoluent rapidement.
L’écran Oled de 6,1 pouces est de belle facture, quoi qu’un peu sensible aux reflets.
Certes nous n’avons pas de 120Hz, mais les 60 Hz proposés offrent une belle fluidité, que ce soit lors des transitions depuis l’écran d’accueil, les différents menus ou en navigation internet.
La luminosité est bonne et permet une utilisation assez confortable en extérieur même lorsque le soleil s’en mêle.
Quant aux couleurs, elles sont bien restituées, mais auraient gagné à être plus chaudes. Les réglages proposent trois modes couleur qui n’arrivent pourtant pas à pallier ce manque de « chaleur ».
Une chose à laquelle je ne m’attendais absolument pas, la partie audio est excellente et ce même si les deux hauts parleurs situés de part et d’autre du mobile ne sont pas identiques. Le son stéréo est bien rendu, bénéficie d’une belle rondeur et n’a pas ou peu cet effet métallique inhérent à ce genre de produit, c’est assez rare pour le souligner.
Petit plus que l’on peut attribuer à l’originalité du module photo : la stabilité du produit sur une surface horizontale. Quel plaisir de pouvoir tapoter son écran sans que celui-ci ne bascule de droite ou de gauche.
Photos de qualité et milieu de gamme ? Google l’a fait :
S’il y a bien un point sur lequel le Pixel est attendu c’est son appareil photo.
Nous retrouvons ici tout le savoir faire Google dans le traitement logiciel qui est proposé.
Avant de vous détailler tout ça, je tiens à préciser que je ne ferai pas le tour de toutes les fonctionnalités proposées par le mobile. En effet, je pense qu’il y a des supports de test bien plus experts en la matière. Pour ma part, je vais communiquer un avis d’utilisateur lambda sur les principales fonctions que j’utilise régulièrement dont le capteur principal, le zoom x2, l’ultra grand angle, le mode portrait et le mode nuit.
- Le capteur principal :
Première bonne surprise, l’ouverture de l’appareil photo peut se faire sans passer par la page d’accueil, mais directement en appuyant deux fois sur la touche marche/arrêt. Très agréable lorsque vous souhaitez dégainer rapidement.
En extérieur, il faut bien le dire, le capteur principal de 12,2 Mpx propose vraiment des clichés d’excellente facture. Le piqué est très bon et le contraste est bien géré, permettant ainsi de donner du relief aux éléments qui composent notre photo.
La restitution des couleurs est très proche de la réalité. On sent qu’il n’y a pas d’envie chez Google d’aller dénaturer l’image en augmentant la saturation histoire de rendre la photo plus « éclatante », par exemple, et c’est un bon point pour moi.
Ceci étant, il reste tout à fait possible de retravailler la photo à posteriori, soit en passant par les propositions faites par l’IA, assez judicieuses la plupart du temps, ou en allant directement fouiller dans toutes fonctionnalités qui s’offrent à nous.
Sur l’ensemble des photos prises, je dirais que 90 % l’ont été du premier coup. J’ai cependant rencontré quelques réticences lors de prises de vue en zone ombragée où j’ai dû parfois m’y reprendre à deux fois pour éviter d’avoir un rendu global trop sombre.
En intérieur, il est clair que le pixel s’en sort très bien. Même si une photo dans ce genre de condition sera toujours de qualité moindre, le traitement logiciel apporté par Google permet de sauver les meubles et d’obtenir des clichés agréables à l’œil et réellement exploitables.
Je note également que le bruit est quasi absent des clichés que propose le Pixel, excepté en très faible luminosité.
Quelques clichés en sachant que j’ai dû les compresser pour les intégrer à l’article :
Zoom x2/x7:
Pour le zoom, j’ai testé dans un premier temps le x2 et je dois avouer qu’il s’en sort bien et est très proche de ce que peut proposer la concurrence.
Cependant, comme on pouvait se l’imaginer assez facilement, il n’en est pas de même pour le zoom x7, zoom maximal sur ce produit. Il en ressort une bouillie de pixels contrairement au P30 qui s’en sort parfaitement.
Après il faut bien garder à l’esprit que tout le traitement apporté par Google est logiciel sur ce produit, il ne fallait donc pas s’attendre à des miracles.
Mode portrait :
Le mode portrait offre une belle expérience avec des sujets bien détourés, aux cheveux près.
Le flou est propre et homogène.
Je ne suis clairement pas un photographe dans l’âme, mais dans le cadre d’une utilisation classique d’un père de famille voulant effectuer quelques photographies, un tant soit peu « artistiques », le Pixel 6a répond clairement à mes attentes de par sa simplicité et son efficacité.
Le cliché suivant a été pris en mouvement :
Ultra grand angle :
Voici ma première grosse déception…
En effet, sauf erreur de ma part, ce mode est prévu pour permettre d’agrandir l’angle de vision de notre appareil, non ?
Et bien là je ne note pas une différence très importante entre le capteur de base et l’ultra grand angle.
J’ai comparé le Pixel avec trois autres mobiles et le résultat est sans appel, Google n’a pas choisi de travailler cet élément.
Au vu du faible gain proposé par ce capteur face à la perte en qualité que celui-ci impose, je pense que je ne l’utiliserai pas ou peu.
Mode nuit :
On retrouve ici un mode nuit efficace qui arrive à capter assez de lumière pour fournir un cliché soigné et précis. Le grain disparait, le piqué se précise et les couleurs prennent vie tout en restant fidèles.
On notera seulement la mauvaise gestion des sources lumineuses qui occasionne la présence d’un halo assez important pouvant gâcher l’expérience.
Ceci étant, la prise de vue en mode nuit est une des plus rapides que j’ai pu tester. Ici pas besoin de rester 20 secondes immobiles. De plus, un réticule nous aide à garder le cap durant les 2-3 secondes nécessaires.
Pour résumer, nous avons là un mode efficace qui saura répondre rapidement et efficacement.
La vidéo :
Réaliser une vidéo avec ce mobile est un réel plaisir.
Le stabilisateur est impressionnant, la prise de son est excellente et, lorsque les conditions de lumière sont bonnes, la qualité d’image 4K /60 fps offre un rendu parfait et occasionne peu de saccade.
En basse luminosité par contre, l’expérience n’est plus la même. Ceci étant, c’est une contrainte que l’on retrouve sur tous les produits que j’ai pu tester, je ne lui en tiendrai donc pas rigueur.
Pour faire simple, j’ai été agréablement surpris par la qualité des vidéos réalisées que l’on peut facilement exploiter si vous êtes adeptes de Vlog, vidéo tuto, streaming, etc…
La gomme magique :
Je me devais de vous parler de cet outil de retouche proposé par Google et qui, sur le papier du moins, est censé permettre la suppression de certains éléments de votre photo, sans forcément passer par Photoshop.
Dans la réalité, cela peut s’avérer utile pour de petites retouches, mais ne remplacera aucunement ce que l’on peut réaliser depuis un logiciel dédié.
Dans notre exemple, l’IA me propose de supprimer les poteaux et câbles électriques. Je valide et il en ressort une distorsion au niveau du ciel, encore quelques traces des câbles tendus et le feuillage de l’arbre à moitié effacé.
On va donc laisser notre Pixel apprendre encore un peu de ses erreurs avant d’exploiter cet outil pleinement ^^
Et le gaming dans tout ça ?
Allons dès à présent faire un tour dans les entrailles de notre Pixel pour y retrouver la vraie nouveauté : le processeur maison Google Tensor.
Pour la première fois Google assure la conception du hardware et du firmware. L’objectif affiché étant d’optimiser au maximum la compatibilité des différents éléments et d’en tirer le meilleur parti.
Après avoir consulté quelques benchmarks, j’avoue avoir eu quelques appréhensions en constatant qu’il affichait des performances se situant entre un Snapdragon 855 et 865 d’il y a 3 ans…
Loin s’en faut, le mobile est tellement bien optimisé que la machine répond au quart de tour que ce soit dans l’utilisation d’applications du quotidien ou encore l’appareil photo/vidéo, comme nous le verrons part la suite.
Mais qu’en est-il du gaming, qui reste pour moi un élément assez important dans le choix d’un téléphone.
J’ai donc de suite téléchargé les titres les plus gourmands en ressources tels que Call of Duty, Arena of valor, Wild rift, PUBG, Diablo immortal, Asphalt 9 et, bien sûr, le smartphone killer Genshin Impact.
Pour faire simple, les six premiers cités tournent très bien en 60 fps, même si l’on sent quelques fois un petit « décrochage » qui peut être dû à la RAM disponible qui reste de 6 Go uniquement sur ce modèle. Du plus, la chauffe est bien maitrisée et répartie sur la totalité du mobile. Seul Wild Rift, avec les réglages au max, a rendu la température difficile à supporter tout en maintenant des performances au top durant 30 minutes de jeu.
Venons-en maintenant à Genshin Impact. Je tiens avant tout à préciser que je n’ai jamais vu un seul mobile faire tourner ce jeu en 60 fps constant, loin de là. Il en sera de même pour notre Pixel 6a. Ceci étant, il reste parfaitement jouable en modifiant quelques paramètres, même si l’expérience ne sera clairement pas parfaite.
Pour résumer, je n’attendais rien de ce mobile concernant l’utilisation de jeux gourmands en ressources et je dois bien dire qu’il m’a surpris.
Comme quoi, gérer la conception d’un processeur pour un mobile, et non pas l’inverse, a du bon.
Je rajouterai que Google propose un « mode jeu », si je puis dire, qui permet de mettre en raccourci des outils comme l’enregistreur d’écran, la capture d’écran, le mode « ne pas déranger », l’optimisation de certains jeux (peu nombreux) et la possibilité de diffuser sur Youtube en direct.
Tous les constructeurs Android proposent des fonctionnalités de ce genre en vantant les mérites d’un « boost » de performances qui, dans les faits, n’existe pas. Dans le cas de notre Pixel, Google a su réunir les principales fonctionnalités que j’attendais sous forme d’un raccourci accessible simplement lorsque l’on est en jeu.
Je précise également que l’enregistreur d’écran restitue une vidéo fluide et non compressée permettant un partage qualitatif sur les différents supports de streaming.
La transcription instantanée par Google :
Je tenais à prendre quelques minutes pour vous parler de cette fonctionnalité proposée par Google qui permet, comme son nom l’indique, de retranscrire les conversations perçues par le mobile, qu’elles soient extérieures ou émise par le mobile lui-même.
Elle est principalement destinée à faciliter les échanges avec des personnes souffrant de troubles auditifs en leurs permettant de lire les conversations qui se tiennent autours d’elles, leurs donnant la possibilité de réagir instantanément.
Il parait qu’un téléphone ça sert…à téléphoner :
Avec toutes les fonctionnalités embarquées dans les mobiles d’aujourd’hui on oublierait presque que, initialement, ils servent à téléphoner.
A ce sujet, je peux dire que le produit répond à mes attentes du quotidien.
Le réseau est bien capté à la maison et en extérieur.
Les communications sont claires et ne souffre pas de grésillements ou autre inconfort.
On retrouve les fonctionnalités habituelles, je ne m’étendrai donc pas sur celles-ci.
Quelques subtilités toutefois, notamment lors de la réception d’un appel.
Le mobile offre la possibilité soit :
J’ai trouvé cette fonctionnalité super intéressante et confortable, évitant ainsi de simplement raccrocher et peut être louper un appel très important de peur que ce soit du spam. Tout ceci sans avoir à paramétrer quoi que ce soit, on décide de l’utiliser ou pas à chaque appel.
Charge et autonomie :
N’ayant pas eu la chance d’obtenir un chargeur avec le mobile, je ne serai pas en mesure de vous donner un avis sur le temps de chargement.
Par contre, je peux vous dire que via un PC la charge est longue, mais alors tellement longue…
Ceci mis à part, l’autonomie est très correcte. En gros, entre une et deux journées en fonction de l’usage que je peux en faire.
J’ai également pu constater que le mobile a tendance à perdre rapidement de la batterie dès qu’il passe en-dessous des 30%.
Le bilan :
Avant d’entamer cet ultime chapitre, je vais recontextualiser.
Nous avons affaire à un smartphone Google à 459 euros se situant dans ce que l’on aime appeler le « milieu » de gamme, même si on pourrait presque l’appeler « entrée de gamme » lorsque l’on voit les tarifs affichés par les flagship de la concurrence.
Sur cette base, je peux vous dire que c’est la première fois qu’un mobile répond à toutes mes attentes (ou presque) à un tarif défiant toute concurrence :
+ un appareil photo excellent (capteur principal, zoom x2, portrait et mode nuit)
+ Des vidéos de grande qualité et un coup de cœur pour la stabilisation.
+ un rendu sonore très agréables et puissant
+ Android sans surcouche constructeur ou opérateur…quel plaisir.
+ Le Google Tensor aux petits oignons
+ presque tous les jeux les plus gourmands proposés par le Play Store en 60 fps (maudit Genshin Impact ^^)
+ les fonctionnalités proposées par Google ( la transcription instantanée, le filtrage d’appel Google, etc…)
+ la prise en main
+ Un écran lumineux et de qualité.
+ un design audacieux et qui m’a finalement conquis.
Nous arrivons donc à la fin de ce test qui, je le rappelle, ne reflète que mon point de vue.
Ceci étant, pour tous les éléments évoqués précédemment, je doute que ce Pixel 6a vous déçoive.
Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à partager votre propre expérience, à échanger et à poser vos questions.
Pour ma part, je vous dis peut-être à une prochaine fois dans le cadre d’un autre test, le Pixel 7 sait-on jamais 😉
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