1. Que veut dire dBm ?
Le dBm ou décibel-milliwatt est une unité de puissance électrique. C’est la puissance du signal électrique créé dans l’antenne par le champ électromagnétique. Rien à voir avec la puissance du son pendant une communication téléphonique !
Pour convertir des milliwatts en décibel-milliwatts, on utilise la formule suivante :
Puissance dBm = 10 x log10 (puissance mW)
Et réciproquement : puissance mW = 10 ^ (Puissance dBm / 10)
Exemples :
100 mW équivaut à 10 x log10 (100) = 10 x 2 = 20 dBm, la puissance d'émission des routeurs WiFi domestiques
0,00001 mW équivaut à 10 x log10 (0,00001) = 10 x -5 = -50 dBm, la puissance de réception d"un excellent signal cellulaire sur un smartphone
2. Pourquoi utiliser des dBm plutôt que des mW ?
Uniquement par souci de faciliter la lecture des chiffres ! En télécoms, les atténuations sont très fortes aussi bien pour les signaux électriques dans des lignes de cuivre de plusieurs kilomètres que pour les signaux radio. On a donc une plage très étendue de puissance selon la distance et l’environnement. Les logarithmes permettent de « compresser » cette plage dans une échelle réduite. On a choisi cette échelle dans les années 1920 pour faciliter le travail des techniciens.
En mW, on serait obligé de trainer des chiffres très petits qu’il faudrait exprimer en notation scientifique ou bien d’utiliser différentes unités telles que le mW, le µW, le nanowatt, le picowatt… etc. Par exemple, -100 dBm correspond à 10-10 mW, soit 0,1 picowatt (1pW = 10-9 mW = 10-12 W).
3. Comment interpréter rapidement les chiffres ?
Il ne faut jamais perdre de vue les propriétés des logarithmes :
1 mW = 0 dBm
toute puissance inférieure à 1 mW donnera une valeur négative en dBm
toute diminution du signal de -3 dBm correspond à une division par 2 de la puissance
toute diminution du signal de -10 dBm correspond à une division par 10 de la puissance
4. Quelles sont les valeurs limites de réception en pratique ?
Bien sûr, cela dépend beaucoup du terminal utilisé. Cependant, on peut tout de même dégager quelques lois approximatives.
En diffusion cellulaire 2G/3G, la limite basse se situe autour de -100 dBm (0,1 picowatt) pour la voix et la messagerie SMS/MMS. A ce niveau de puissance, le trafic IP est quasiment nul. Entre -100 et -105, la qualité du trafic voix commence à être fortement dégradée. En dessous de -110 dBm, seuls les SMS passent encore.
En WiFi, pour des raisons réglementaires, la puissance du signal est plus forte sur la bande (historique) des 2,4 Ghz que sur celle des 5 Ghz. Une excellente réception en 2,4 Ghz pourra monter jusqu’à -20 dBm (0,01 mW) alors qu’une excellente réception en 5 Ghz ne dépassera jamais les -30 dBm (0,001 mW). La limite basse se situe autour de -90 dBm.
En 4G, la limite basse se situe autour de -120 dBm (1 femtowatt). Et, contrairement à une couverture 2G/3G, la valeur affichée par le mobile ne donne pas une bonne indication de la qualité de couverture car l'émetteur peut diminuer sa puissance si la réception est bonne et l'activité du récepteur faible.
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